Dans l’ère du tout numérique, les officinaux font figure de parent pauvre. Selon une enquête publiée par Pharmagest le 19 septembre, 99,5% d’entre eux sont connectés au sein de leur officine et 68% en font un usage quotidien. Principal vecteur d’information, pour 50% d’entre eux, la toile est également un outil de formation au quotidien puisque 60% l’utilisent pour se former en ligne. Les succès des webformation et du e-learning l’atteste.
Mais seules 25% des officines ont aujourd’hui un site internet vitrine. Autre retard, le e-commerce des médicaments (autorisés), qui n’a séduit que 5% de pharmaciens décidés à tenter l’aventure ! Côté réseaux sociaux, les officinaux restent là aussi en retrait puisque 2% des officines ont une page Facebook.
Se positionner sur la toile, une stratégie santé d’avenir !
A l’heure du virage et de l’évolution du métier vers plus de services, de conseil et d’accompagnement du patient (services pharmaceutiques), ces chiffres interpellent. Comment communiquer vers un public toujours plus mobile et interconnecté ? Comment améliorer la relation patient sans pratiques digitales ? Comment différencier son offre santé, ses produits et services en faisant l’impasse d’un outil personnalisé et adapté ?
A l’heure où les grandes surfaces, les chaines et le web lui-même accentuent la concurrence, la stratégie officinale passe par une digitalisation accrue du point de vente. Cette dernière doit permettre d’imprimer durablement sa marque, d’accroitre la proximité et la fidélisation avec le patient tout en restant conforme à la réglementation en vigueur.
A l’heure où trois-quarts des Français recherchent des informations en santé sur internet et un sur deux envisage d’acheter ses médicaments en ligne, les pharmaciens se doivent de répondre présents. Etre visible sur internet et mieux utiliser les réseaux sociaux leur permettra de mieux communiquer avec les patients, mais également d’asseoir leur image de marque et d’interagir auprès de leurs partenaires (répartiteurs, labos, professionnels de santé…). Ce repositionnement digital nécessite de repenser sa stratégie globale pour répondre à une mutation profonde tournée vers l’innovation.
Nous sommes convaincus que ce tournant numérique doit être accompagné pour que l’expertise et le savoir-faire du pharmacien soient reconnus et valorisés.