La santé des femmes est un marché en pleine évolution et mutation…en faisant une cible de prédilection des industries de santé. Un sujet majeur à développer via plusieurs leviers de communication.

La santé est-elle une affaire de femme ?

La question est volontairement provocatrice et si l’on se limite à regarder leur espérance de vie, leur fréquentation des cabinets médicaux et des pharmacies, on serait tenté de répondre oui. Ces dernières sont également les plus grandes prescriptrices ! En effet, elles sont une majorité à supporter la charge médicale du foyer1. 67 % d’entre elles qui prennent en main les aspects liés à la santé des enfants, voire de leur conjoint (70%). Puériculture, vaccination, prévention…sont autant de domaines qu’elles doivent gérer.

Les rayons « santé des femmes » en essor au sein des pharmacies en témoignent

Enfin, elles représenteraient jusqu’à 75% des aidants familiaux en charge de leurs proches âgés2. Autant de faits qui font d’elles une cible forte sur laquelle accentuer des messages de prévention, conseils santé et sa stratégie de vente.

Au centre des problématiques de la santé et du bien-être, les femmes sont également celles qui dépensent le plus pour ce poste, notamment dans les compléments alimentaires ou la médication familiale. Les rayons « santé des femmes » en essor au sein des pharmacies en témoignent.

 

 

Un envers du décor qui révèle une véritable vulnérabilité….

Paradoxalement, et en dépit de leur maîtrise de la santé familiale, les femmes, quelles que soient leurs catégories socio-professionnelles, sont davantage vulnérables. Près de 3 femmes sur 4 négligeraient leur santé selon une enquête réalisée pour Axa prévention réalisée en avril 20213. Submergées par la charge mentale, et médicale, elles repoussent les rendez-vous de suivi qui les concernent, tardent à se rendre chez le médecin lorsqu’elles sont souffrantes ou n’honorent pas les rendez-vous de dépistage systématiques (mammographie, frottis, dépistage du cancer colorectal). Près de 3 femmes sur 4 négligeraient leur santéEn matière de santé, les femmes ont des besoins spécifiques liés aux quatre grandes étapes de leur vie (adolescence, grossesse, ménopause, grand âge). Elles ne sont, contrairement à certaines idées reçues, pas épargnées par les grands défis de santé publique auxquels notre société doit faire face (tabac, alcool, maladies chroniques…). A titre d’exemple, en France, 200 femmes décèdent chaque jour de maladies cardiovasculaires3 faute de prise en charge adéquate, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil ou SAHOS serait largement sous-diagnostiqué chez la femme4. La raison ? Une présentation plus discrète et moins typique des symptômes, des femmes qui les négligent faute de temps à s’accorder, une méconnaissance des spécificités féminines des maladies chroniques par la communauté médicale, ajoutée à une minimisation de certains symptômes (la quasi-totalité des femmes souffrant d’endométriose ont un jour ou l’autre entendu « Ce n’est rien, ça va passer c’est normal d’avoir mal » face à leur plainte douloureuse ! De la perception collective de la santé des femmes à la pratique de terrain il y a donc un delta.

Des spécificités féminines davantage mises en lumière

De la création de collectifs pour la Santé des Femmes à l’organisation du Colloque Paris Santé Femmes, la thématique fait l’objet d’une attention particulière des médias, des institutions et des politiques publiques depuis quelques années.
Beaucoup d’acteurs associatifs et institutionnels, mais aussi industriels se mobilisent autour de maladies spécifiquement féminines comme l’endométriose, ainsi que la prévention et le dépistage du cancer du sein avec la campagne Octobre Rose notamment.
En réponse à cette émergence, certains laboratoires de l’industrie pharma n’hésitent pas à créer des sociétés indépendantes ou divisions spécialisées dans la santé de la femme, un marché à fort potentiel de croissance et de marge.
Il reste néanmoins beaucoup de progrès à accomplir pour améliorer les connaissances de leurs besoins, maîtriser les spécificités de la prise en charge de ces pathologies ainsi que les codes de communication adaptés à une cible d’autant plus complexe qu’elle exprime de nombreux besoins mais dispose d’un temps disponible restreint. Autant de compétences dont dispose notre agence face à cette thématique particulière et émergente.

 

Cibler réseaux féminins et influenceuses santé

Cibler réseaux féminins et influenceuses santéLe partage d’expérience est important chez les femmes. Ainsi, pour aborder la santé au féminin, les marques ont tout intérêt à cerner les influenceuses entrainant dans leur sillon les communautés de patients qu’elles fédèrent et d’abonnés qu’elles génèrent. Créer une proximité et des liens de confiance, établir des partenariats ou avoir des « égéries » sont autant de leviers qui peuvent être exploités. Des femmes, pour parler aux femmes patientes !
Ainsi, une campagne permettant aux mamans d’échanger entre elles autour des IST* a-t-elle permis de faire progresser leurs connaissances autour des infections par le papillomavirus humain (HPV) qui concernent 8 femmes sur 10 et qui sont le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus. Ce niveau d’information a permis de faciliter la discussion avec le médecin et la décision de faire vacciner leurs filles adolescentes avant le début de la vie sexuelle.

 

Parler vrai … au bon moment et en utilisant les bons médias

Les contenus digitaux ou non ainsi que les posts sur les réseaux sociaux liés à des thématiques apparaissant autrefois comme sensibles (fertilité, fausses couches, désir de concevoir, santé vaginale et menstruations) sont des sujets aujourd’hui peu tabous. Ils sont davantage partagés de façon transparente et ouverte par les femmes (plutôt jeunes) sur les réseaux et médiatisés. Davantage soudées en communautés porteuses, les patientes hésitent moins que les hommes à afficher leur état de santé et à faire part de leur maladie.
Pour s’adapter, les marques santé doivent jouer le jeu en adoptant une tendance holistique et transparente et en affichant, sur les sites patients et réseaux, un storytelling féminin porteur d’une véritable dimension émotionnelle.Les professionnels de santé (pharmaciens, médecins…) ont un rôle d’éducation et de formation capital à jouer

Les professionnels de santé (pharmaciens, médecins…) ont un rôle d’éducation et de formation capital à jouer dans cet écosystème et doivent pouvoir aborder de façon rapide et impactantes les pathologies féminines ou de la santé de la femme selon les thématiques choisies. Développer des outils de MedEd ciblés permettant d’aborder ces sujets de façon claires et concrètes, convier les professionnels de santé à des mini-événements dédiés à des thématiques typiquement féminines (microbiote vaginal et probiotiques, nutrition pendant l’allaitement ou la grossesse, qualité de vie et migraine, fertilité et endométriose) permet aux marques de se positionner en tant que catalyseur de la relation soignants-patientes …
L’essentiel reste enfin de passer par le format et canal adéquat : vidéo, motion design, mini-site, e-learning, service en ligne de conseils ou encore communication in situ (cabinet, officines) permettent de répondre au plus près aux besoins de chaque patiente et consommatrice grâce à l’expertise, au conseil et au professionnalisme d’une agence 360° comme la nôtre.

 

1. Enquête opinion Way pour Qare. Sondage réalisé du 24 au 28 février 2022 par Opinion Way pour Qare, sur un échantillon de 1 039 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans et plus.
2. Etude Axa Prévention sur la santé des femmes.
3. Causes de mortalité en France. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, novembre 2019
https://www.santepubliquefrance.fr/docs/bulletin-epidemiologique-hebdomadaire-12-novembre-2019-n-29-30-surveillance-de-la-mortalite-par-cause-medicale-en-france-les-dernieres-evolutions.
4. Le généraliste. Les grands rendez-vous de la santé de la femme. N°2987. Mai 2022.