Dans ce contexte, le MedEd (pour Medical Education) est une clé pour répondre aux problématiques de légitimité et de confiance ainsi que d’expertise et d’échanges entre pairs.
Pour Muriel Dalens, directrice du pôle MedEd de Com&Health, le MedEd, c’est « répondre aux attentes des experts dans une aire thérapeutique donnée en les faisant réfléchir à des projets qui vont permettre de diffuser les best practices et d’avoir de meilleures prises en charge pour les patients ». S’adressant aux professionnels de santé, aux patients et à leur entourage, il a pour objectif de « développer les meilleures attitudes et connaissances par rapport à une maladie donnée et d’augmenter la capacité qu’ont les professionnels de santé à travailler ensemble en vue de fluidifier le parcours de soins du patient et d’améliorer l’information auprès du patient et son entourage ».
Ainsi, le MedEd va pouvoir générer des partenariats entre tous les acteurs de santé, des ponts entre les besoins des patients et la réalité de la pratique quotidienne médicale, toujours dans un objectif de mieux comprendre la maladie, ses répercussions sur la qualité de vie des patients et l’acceptation des traitements. Dans ce contexte, l’information doit rester objective, pédagogique et rigoureuse.
Com&Health travaille main dans la main avec l’industrie pharmaceutique et les acteurs de santé pour répondre au plus près des préoccupations de chaque protagoniste.
“Le MedEd suit les phases de la vie d’un produit ” explique Muriel Dalens. “En phase de pré-lancement, des projets visant à mieux connaître les attentes des médecins, préparer le marché à l’arrivée d’une nouvelle prise en charge, d’un changement d’habitudes, nous permettent de mieux répondre aux problématiques posées et d’adapter une communication au plus près des attentes des professionnels de santé”. En phase de lancement, il s’agit de déployer les projets et de diffuser l’information au plus grand nombre, en s’appuyant sur des relais locaux. « En favorisant les discussions, les collaborations pluridisciplinaires, le Med Ed concourt à améliorer les bonnes pratiques » poursuit Muriel Dalens. « Ces collaborations produisent un travail plus objectif, renforcent les liens, et légitiment la communication » .
« Beaucoup font du MedEd sans le savoir et de manière quelque peu empirique » s’amuse Muriel Dalens. « Le problème que nous devons résoudre consiste à concilier les attentes des experts et des laboratoires, la diplomatie s’impose ! ». Ainsi, le MedEd doit préserver un véritable intérêt scientifique et permettre aux experts d’échanger librement, tout en répondant aux objectifs des laboratoires.
C’est une excellente manière de renforcer ses liens avec les professionnels de santé en leur offrant la possibilité de mettre en place des projets soutenus par l’industrie pharmaceutique. Ces projets sont souvent le lieu d’échanges qui font progresser les pratiques et offrent la possibilité à ceux qui ne se déplacent pas sur les congrès de développer leur expertise.
Les médias du MedEd ont beaucoup évolué, même si les réunions en présentiel demeurent un format de choix, la formation à distance commence à se développer, l’utilisation des réseaux sociaux n’est pas en reste… “Si le Med Ed a souvent été perçu de manière assez ennuyeuse et classique, aujourd’hui, les formats évoluent et deviennent plus attractifs, notamment plus interactifs, plus pédagogiques” se réjouit Muriel Dalens.
Aujourd’hui, l’enjeu du MedEd est de faire face à un environnement réglementaire de plus en plus strict et contraignant. Le danger étant de tuer toute liberté d’échanges et intérêt scientifique. “Notre défi sera de parvenir à conserver l’intérêt des échanges et les emplois du temps surchargés des professionnels de santé”. “Le Med Ed demeure encore l’un des rares espaces où experts et industrie pharmaceutique se rencontrent en dehors d’une relation strictement commerciale.” estime Muriel Dalens.