Observance : le billet d’humeur de notre pharmacien conseil
A l’heure des restrictions sur les dépenses de santé, les chiffres continuent de donner le vertige :
Le gouvernement prévoit d’économiser 10 milliards d’euros d’ici à 2017 pour la seule Assurance maladie,
La loi de financement de la Sécurité sociale 2014 a fixé à un milliard d’euros l’objectif d’économies portant sur les médicaments.
Mais l’inobservance aux traitements engendrerait plus de 9 milliards d’euros de dépenses évitables ! (selon une étude IMS Health).
L’enjeux est prioritaire et nécessite un engagement maximal.
Freinez les prescriptions n’est pas la solution puisque l’absence de prise en charge thérapeutique dans des pathologies chroniques, comme le diabète, provoque des désastres et des surcouts à long terme.
Il faudrait mettre en place les outils innovants et investir pour réduire ce fleuve en ruisseau.
Le médecin n’a pas totalement terminé sa révolution numérique.
En effet, le DMP (Dossier Médical Partagé) est probablement la pierre manquante à l’édifice.
En panne, l’objectif DMP a été recentré, pour permettre le suivi des actes et prestations de soins. Ce nouveau DMP devrait également comporter « un volet spécialement destiné à la prévention » (iatrogènie, inobservance, échec thérapeutique).
Le pharmacien propose depuis plusieurs années un dossier pharmaceutique qui permet aux officinaux le contrôle des délivrances, le suivi de l’observance (sous- et sur- consommations.).
Le patient est de plus en plus consommateur d’e santé, principalement sur internet pour accéder rapidement à l’information (de qualité ?).
Les applications smartphone santé et objects connectés n’ont jamais autant séduits…les personnes en bonne santé ! (40 000 applications santé sur l’Apple Store !).
Pour autant les possibilités de convergence et les synergies entre les acteurs n’aboutissent pas à l’optimisation thérapeutique.
L’industrie pharmaceutique se doit d’innover par ses produits et ses services aux patients. Ainsi la communication patient pour favoriser l’adhésion au traitement, le bon usage garantissent la pérennisation des produits sur le marché.
Face à la difficulté des firmes pour communiquer vers le patient, les professionnels de santé sont des relais incontournables.
Ils sont des prescripteurs de services innovants qui vont au delà des options produits :
fiches pathologiques personnalisables et interactives
outils d’observance en ligne
piluliers électroniques à traceur
Applications smart phone dédiées…
innover c’est gagner